Préparer l’hiver : entretenir et protéger son compost
Quand les températures baissent, beaucoup pensent que le compost « s’endort ». En réalité, l’hivernage de votre compost est une étape clé : avec une bonne protection, un bon entretien et une gestion adaptée de la température, il est tout à fait possible de maintenir la décomposition tout au long de l’hiver, même en Lot-et-Garonne et en Nouvelle-Aquitaine.
Dans cet article, on voit ensemble comment préparer votre compost avant les premiers gels, le protéger efficacement et continuer à valoriser vos biodéchets en saison froide.
Pourquoi l’hivernage du compost est essentiel ?
En hiver, le compost subit plusieurs contraintes :
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Baisse de la température extérieure : le sol se refroidit, l’air aussi.
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Ralentissement de l’activité des micro-organismes : bactéries, champignons, petites bêtes deviennent moins actives.
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Humidité plus difficile à gérer : pluie, gel, neige peuvent détremper ou au contraire assécher en surface.
Sans protection adaptée, le tas peut :
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se refroidir totalement,
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se détremper et devenir compact,
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ou au contraire se dessécher en surface et stopper le maintien de la décomposition.
L’objectif de l’hivernage n’est pas d’empêcher le froid, mais de limiter les variations de température, de conserver la chaleur au cœur du tas et de garantir de bonnes conditions de vie aux micro-organismes.
Pour bien démarrer, vous pouvez (re)voir les bases du compostage sur la page « Comment composter » du site dédié aux biodéchets de ValOrizon.
Comprendre la température idéale d’un compost en hiver
Un compost en bonne santé produit de la chaleur grâce au travail des micro-organismes.
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Au cœur du tas, la température peut être bien plus élevée que l’air ambiant.
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Même s’il fait froid dehors, la décomposition peut continuer, à condition :
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que le tas soit suffisamment volumineux,
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bien aéré,
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correctement protégé des intempéries.
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Un compost qui reste tiède à chaud au centre est le signe que le maintien de la décomposition se fait correctement. Si tout est froid et humide, il faudra adapter votre entretien.
Étapes clés pour l’entretien du compost avant l’hiver
1. Faire le point sur l’état actuel du compost
Avant les premières gelées, prenez quelques minutes pour diagnostiquer votre compost :
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Aspect : les déchets sont-ils encore très reconnaissables ou déjà bien décomposés ?
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Odeur : odeur de sous-bois (bon signe) ou odeur forte/ammoniacale (trop humide ou trop de déchets azotés) ?
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Structure : le tas est-il compact, collant, ou bien structuré, aéré ?
Si besoin, faites un brassage avec une fourche pour mélanger les couches et remettre de l’air.
2. Ajuster l’humidité et la structure pour l’hivernage
En hiver, un compost trop humide se refroidit et se tasse. Un compost trop sec ne se décompose plus.
Pour un bon entretien :
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Ajoutez des matières brunes structurantes :
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feuilles mortes sèches,
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broyat de branches,
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petits morceaux de carton non imprimé.
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Évitez de verser de grandes quantités de déchets très humides (restes de cuisine) d’un seul coup sans les mélanger à du brun.
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Vérifiez l’humidité :
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un compost idéal a la consistance d’une éponge essorée,
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s’il dégouline, ajoutez du brun,
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s’il est trop sec, arrosez légèrement avant les gelées (pas en période de gel annoncé).
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Pour aller plus loin sur le tri des matières, vous pouvez consulter la page « Quels déchets au compost ? ».
3. Bien remplir son composteur avant les grands froids
Un volume trop faible se refroidit rapidement. Pour un meilleur maintien de la décomposition :
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Essayez de remplir au moins à moitié votre composteur ou votre tas avant l’hiver.
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Alternez toujours :
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couches de biodéchets de cuisine (épluchures, marc de café, filtres, coquilles d’œufs écrasées),
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couches de matières brunes (broyat, feuilles, paille).
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Si vous avez un doute sur la bonne destination de certains déchets, vous pouvez utiliser le simulateur ADEME « Que faire de mes déchets ? ».
Techniques de protection du compost contre le froid
Protéger un composteur en bac
Pour améliorer la protection de votre composteur en bac pendant l’hivernage :
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Isoler les parois :
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en apposant des planches supplémentaires,
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ou en plaçant des bottes de paille, des sacs de feuilles mortes autour.
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Couvrir le dessus :
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avec un couvercle bien ajusté,
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complété par une couche de feuilles mortes ou de broyat sous le couvercle pour limiter les pertes de chaleur.
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Une bonne isolation permet de mieux stabiliser la température interne du compost.
Protéger un compost en tas
Si vous composter en tas :
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Formez un tas compact, plutôt haut que large, pour limiter la surface en contact avec l’air froid.
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Couvrez le tas :
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avec une épaisse couche de feuilles mortes,
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ou de paille,
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puis un vieux tissu, une bâche respirante (éviter les bâches totalement étanches collées au tas).
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Cette protection limite le lessivage par la pluie et le refroidissement brutal.
Et le lombricompostage en hiver ?
Si vous pratiquez le lombricompostage :
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En extérieur, les vers risquent de ne pas supporter de longues périodes de gel.
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Il est conseillé de rentrer le lombricomposteur :
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dans un garage, une buanderie, une cave hors gel,
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ou dans un coin de la maison à température modérée.
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La température idéale pour les vers tourne souvent autour de 15–25 °C. En dessous de 10 °C, leur activité diminue fortement.
Que faire de ses biodéchets en hiver ?
Même en plein hiver, les biodéchets de cuisine continuent d’arriver tous les jours. Pas question de les jeter aux ordures résiduelles !
Quelques réflexes à adopter :
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Continuer à trier ses déchets alimentaires :
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retrouvez les consignes locales sur « Comment trier ».
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Adapter le rythme d’apport :
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apportez plutôt en petites quantités, plus régulières,
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mélangez systématiquement avec des matières brunes.
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En cas de gel intense :
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vous pouvez stocker temporairement vos biodéchets dans un seau à l’abri,
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puis les ajouter au compost lorsque les températures seront plus clémentes.
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Si vous ne disposez pas encore de solution, la page « Quelles solutions près de chez moi ? » vous aide à identifier les dispositifs existants en Lot-et-Garonne : composteurs partagés, solutions en habitat collectif, etc.
Erreurs fréquentes en hiver… et comment les éviter
Voici quelques erreurs courantes lors de l’hivernage du compost :
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Laisser le composteur ouvert à la pluie
→ Le tas se détrempe, se refroidit, devient compact.
Solution : couvrir, ajouter du brun, améliorer la protection. -
Arrêter complètement les apports
→ Le tas ne se nourrit plus, la décomposition ralentit fortement.
Solution : continuer les apports, même modérés, en les mélangeant soigneusement. -
Ne jamais brasser en hiver
→ Manque d’oxygène, odeurs, ralentissement de la décomposition.
Solution : faire un brassage léger de temps en temps (hors périodes de gel intense). -
Mettre de gros morceaux non broyés
→ Ils mettront très longtemps à se décomposer, encore plus en saison froide.
Solution : réduire la taille (tailler, hacher, broyer) pour faciliter l’entretien et le maintien de la décomposition.
Des ressources locales en Lot-et-Garonne pour vous accompagner
En Lot-et-Garonne, vous n’êtes pas seul pour apprendre à composter et mieux gérer vos biodéchets :
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Le site biodechets.valorizon.com vous guide pas à pas :
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Accueil pour comprendre la démarche globale,
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À propos pour découvrir le rôle de ValOrizon,
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des pages pratiques comme « Comment composter » ou « Quels déchets au compost ? ».
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Le site de ValOrizon présente l’ensemble des actions menées pour le traitement et la valorisation des déchets ménagers en Nouvelle-Aquitaine.
Conclusion : un compost protégé, des biodéchets valorisés toute l’année
Avec quelques gestes simples d’hivernage, votre compost peut rester actif même pendant l’hiver. En prenant soin de la température, de l’entretien (brassage, apport équilibré de matières brunes et vertes) et de la protection contre le froid et la pluie, vous favorisez le maintien de la décomposition et la production d’un compost de qualité pour vos jardins au printemps.
👉 Pour aller plus loin et trouver la solution la plus adaptée à votre situation en Lot-et-Garonne, rendez-vous sur :
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« Quelles solutions près de chez moi ? » pour identifier les composteurs partagés, les dispositifs de proximité…
-
« Comment composter » pour revoir les bons réflexes au quotidien.
Et si vous vous demandez encore que faire de certains déchets spécifiques, testez le simulateur « Que faire de mes déchets ? » et découvrez toutes les solutions proposées avec ValOrizon et ses partenaires locaux.
